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Le message du fondateur

«Mon voyage vers ‘DIAZOMA’ a été long et jalonné de nombreuses escales : la ville de Kalamata, le ministère de la Culture, le ministère de l’Intérieur, de l’Administration et de la Décentralisation, le ministère de la mer Égée. En cours de route, j’ai pris part à la reconstruction d’une ville détruite par un tremblement de terre, à la mise en valeur de son centre historique, à des réseaux culturels, au programme Castrorum Circumnavigatio, à un programme concernant les théâtres antiques, à des politiques insulaires, à la mise en place des Centres de service des citoyens… autant d’étapes d’un voyage vers une destination dont je n’étais pas encore conscient, qui n’avait pas encore pris dans mon esprit une forme spécifique.

Les monuments m’ont toujours préoccupé. Je me refuse à les considérer comme de vieilles pierres inanimées. Je vois en eux des organismes vivants transmettant des messages de savoir, de sagesse, d’esthétique, d’harmonie, dialoguant avec l’environnement et la nature, nous adressant des messages de vie. Et j’ai toujours été en désaccord avec la conception classique qui veut que les monuments soient traités comme des pièces de musée, mis de côté, en marge de notre époque qui refuse de voir leur vie secrète, qui ne tient pas compte de leur capacité d’adaptation et d’harmonisation avec chaque période historique.

C’est pourquoi, chaque fois que j’en ai eu l’occasion, j’ai essayé par tous les moyens de leur donner une place dans la vie quotidienne de la région et de ses habitants. Des immeubles néoclassiques de Kalamata et de la restauration du centre-ville historique à l’ouverture des sites archéologiques pendant les nuits d’été sous la pleine lune, toutes mes actions ont été dans le même sens, ont eu le même objectif et ont été inspirées par la même philosophie.

Les théâtres antiques sont des chefs-d’œuvre d’architecture. Les fleurons de la civilisation grecque antique. Des chefs-d’œuvre construits pour servir d’hôtes à d’autres chefs-d’œuvre. Ils allient dans leur structure, leurs éléments et leurs détails l’originalité, la grâce, la sagacité ainsi que l’expression de la démocratie et de la participation des citoyens. En d’autres termes, ce que l’esprit grec a de meilleur. Des ouvrages d’art qui ont gardé vivants leur raison d’être et le caractère unique de leur forme tout au long des siècles.
Ces singularités m’ont amené à vouloir appliquer mes conceptions relatives aux monuments aux théâtres antiques. Je me suis lancé dans cette entreprise il y a plusieurs années. J’ai échoué. « Là où vous échouez, recommencez et là où vous réussissez, abandonnez », a écrit Nikos Kazantzakis. J’ai suivi son conseil. Il y a quelques années, j’ai recommencé. Il me semblait que le bon moment était arrivé. Les circonstances pour une intervention plus dynamique en faveur des monuments étaient mûres. La certitude que les choses peuvent avancer quand nous prenons la décision de les faire avancer était là. Que nous pouvons les accompagner dans leur évolution. Le moment était venu de créer un mouvement rassemblant un grand nombre de personnes de tous bords, capables de voir au-delà des tristes limites d’une époque dépourvue de vision, conscients de la légitimité de leur exigence de dépassement, rejetant la routine quotidienne, pour revendiquer une place pour les monuments dans notre vie quotidienne.

Très vite, je me suis retrouvé entouré par un groupe dynamique et enthousiaste, qui a grandi en un clin d’œil. Chacun semblait prêt depuis longtemps. Des universitaires, des intellectuels, des artistes, des membres des administrations locales et des personnes dynamiques et sensibilisées ont embrassé la cause de DIAZOMA. Des concitoyens décidés à faire de la recherche, l’étude, la protection, la restauration et, lorsque c’est possible, la « remise en service » des anciens théâtres – et d’autres monuments pouvant accueillir un auditoire comme les odéons et les stades – leur préoccupation. Résolus à prendre en main le sort de ces monuments, à collaborer de façon dynamique, en tant qu’auxiliaires de l’État et des services responsables, à l’importante mission de réinsertion des théâtres antiques dans la vie moderne.

‘DIAZOMA’ est une réalité depuis le 8 juillet 2008.

Il aspire à être une association modèle dans son fonctionnement, la transparence de sa gestion économique, l’efficacité de ses actions et la réalisation de ses objectifs. Notre but n’est pas de trouver, ni de persuader, mais d’inspirer des mécènes, d’aider les services responsables, de mobiliser le ministère de la Culture, d’attirer un nombre de plus en plus grand de nos concitoyens pour qu’ils se joignent à nous et à notre action.
Mon souhait est que  ‘DIAZOMA’  soit une association exprimant une nouvelle façon de penser, de traiter et de gérer des sujets qui nous concernent tous. Une association qui mobilise à la fois l’État et les citoyens.»

Stavros BENOS
Président

dem-26082017benos